POSTUROLOGIE L’APPAREIL VESTIBULAIRE

« L’inconscient capteur de pesanteur »
Les capteurs L’APPAREIL VESTIBULAIRE L’APPAREIL MANDUCATEUR L’APPAREIL VISUEL LES CICATRICES L’APPAREIL PODAL LA PROPRIOCEPTION

L’appareil vestibulaire est un accéléromètre, c’est à dire qu’il détecte les variations de vitesse. Comme il est niché dans les oreilles internes, il mesure surtout les accélérations de la tête ou du corps via celles de la tête. Plus concrètement lorsque la tête bouge, elle change de vitesse et subit donc une accélération qui est perçue par les deux oreilles internes. Celles-ci transmettent ces informations sensorielles au cerveau qui peut ainsi déterminer la nouvelle position de la tête. Toutes ces informations sont immédiatement transmises aux centres nerveux.

Le capteur vestibulaire délivre deux types d’informations :

Les organes otolithiques sont constitués par l’utricule et le saccule et rendent possible la perception respective des accélérations linéaires horizontales et verticales :

  • Horizontales comme lorsque votre véhicule accélère d’un coup ou que votre avion s’élance pour décoller.
  • Verticales comme quand un ascenseur démarre ou s’arrête.

Les canaux semi-circulaires sont au nombre de 3 par vestibule et perçoivent les accélérations angulaires.

C’est ce que l’on perçoit lorsque l’on tourne sur soi-même ou bien dans un manège à sensations.

Ces petits canaux renseignent sur la position de la tête selon son inclinaison en avant, en arrière, à gauche ou à droite, ou bien tournée à gauche ou à droite.

En position debout, même statique on peut considérer que le vestibule renseigne sur la perception de la pesanteur qui est elle-même une accélération vers le centre de la terre. Le cerveau ainsi informé de la chute du corps vers le sol ordonne aux muscles d’effectuer une contraction antigravitaire qu’on appelle aussi la réaction de soutien. C’est ainsi qu’est déterminé le tonus de base des muscles extenseurs du corps, ceux qui nous étendent, ou plutôt ceux qui nous empêchent de fléchir vers le sol sous l’action de la pesanteur.

Le vestibule est donc un capteur qui nous aide à percevoir comment notre tête est positionnée dans l’espace, perception qui est couplée aux muscles cervicaux et aux informations visuelles.

Il nous donne aussi la perception du corps par rapport à la Terre, celle de la pesanteur, perception totalement inconsciente car elle ne varie jamais. Il faudrait être en apesanteur pour sentir son réel effet ou plutôt son absence d’effet. Cependant il faut bien que le système postural la perçoive pour adapter la réponse donnée par les muscles antigravitaires.

Bien sûr cela suppose que l’appareil vestibulaire soit parfaitement fonctionnel et efficace.

C’est le rôle de l’ORL de s’en assurer et déterminer les moyens d’optimiser son fonctionnement et ses performances à l’aide d’une rééducation adaptée au besoin. Mais parfois les troubles perceptifs sont si infimes qu’on ne retrouve rien à l’examen médical classique. Seule l’analyse du tonus des extenseurs nous permet d’objectiver une dysperception. On parle alors de troubles fonctionnels et de simples petits exercices de stimulation en permettent la disparition.