POSTUROLOGIE L’APPAREIL VISUEL

« Le roi des capteurs »
Les capteurs L’APPAREIL VESTIBULAIRE L’APPAREIL MANDUCATEUR L’APPAREIL VISUEL LES CICATRICES L’APPAREIL PODAL LA PROPRIOCEPTION

L’oeil est le capteur roi du système.
C’est lui qui dirige la grande majorité de nos actions, qu’elles soient conscientes ou non. Sa relation privilégiée avec le cerveau reptilien et le système nerveux autonome en font le principal acteur de nos réactions face au stress : fuite ou combat

L’oeil dans son ensemble, quand il est ouvert, est un capteur sensoriel qui renseigne le cerveau sur ce qui se passe devant et autour de nous. L’environnement face à moi est-il sans danger ? Y-a-t ’il un obstacle à éviter ? Toutes les informations qu’il recueille sont transmises aux centres nerveux par les yeux.

Le capteur visuel délivre deux types d’informations :

  • La rétine donne l’image du monde tel qu’on le perçoit, avec ses couleurs, ses formes, ses contours, ses contrastes. C’est ce qui nous permet d’apprécier ou non ce que l’on regarde, son attrait, sa beauté, d’en évaluer les risques et dangers éventuels. Les rétines nous renseignent de manière inconsciente sur la perception du danger et nous permettent à chaque instant de répondre à la question : suis-je en sécurité, ici et maintenant ?
  • Les muscles oculomoteurs sont essentiels pour contribuer à la détection de ces informations. Deux yeux immobiles seraient bien moins utiles que deux yeux qui bougent bien dans toutes les directions. Ils nous permettent de scruter la scène visuelle partout, dans chaque recoin, toujours dans le but de renseigner notre cerveau sur ce qui se passe autour de nous.

L’appareil visuel réunit donc les performances combinées de la rétine et des muscles oculomoteurs. Ces sensations sont indispensables, d’une incroyable finesse et méritent qu’on en prenne grand soin. Bien voir c’est avant tout avoir une bonne acuité mais c’est aussi bien bouger les yeux dans toutes les directions, de manière rapide, efficace et endurante, pour pouvoir faire face le plus rapidement et le plus efficacement à chaque situation. Il n’y a pas de bonne vision sans une bonne oculomotricité. L’appareil visuel permet de se positionner dans l’espace par rapport à l’environnement, par rapport à ce qui est observé. Il contribue à la localisation spatiale, un des champs complexes de la proprioception.

Bien sûr cela suppose que l’appareil visuel soit parfaitement fonctionnel et efficace.

C’est le rôle de l’ophtalmologiste de s’en assurer et déterminer les moyens d’optimiser son fonctionnement et ses performances à l’aide d’une correction visuelle adaptée au besoin. Il doit aussi vous orienter vers un orthoptiste s’il suppose que la performance oculomotrice n’est pas optimale.

Le rôle de l’orthoptiste est de rééduquer les muscles oculomoteurs afin que les deux yeux (qui vivent en couple pour toujours) soient bien sûr performants individuellement, mais qu’ils sachent vivre et bouger ensemble pour le meilleur et pour le pire.