SEMELLES BIOMÉCANIQUES

« Un soutien bienvenu quand l’espoir de récupérer la fonction du pied est perdu »

La semelle biomécanique (ou orthopédique) est une semelle correctrice de compensation. Son action est mécanique, des éléments de correction d’un minimum de 2mm sont placés aux endroits appropriés pour exercer un effet de levier sur certaines parties du pied et en modifier le positionnement.

On peut ainsi :

  • Répartir les pressions au sol différemment pour proposer des semelles de décharge au niveau des zones d’hyper-appuis
  • Modifier les contraintes exercées sur un tissu anatomique, une articulation ou un ligament, un muscle ou tendon
  • Soutenir la voute plantaire quand celle-ci s’affaisse

Dans tous les cas le fait de modifier la position du pied aura des répercussions sur l’ensemble du membre inférieur. Le dosage de la correction est donc subtil et le podologue ne peut se limiter à évaluer l’effet de son intervention sur le pied seul. Cette technique peut être intéressante pour soulager rapidement les douleurs aiguës de forte intensité.

Elle est aussi tout à fait indiquée chez le patient « orthopédique » c’est à dire celui qui présente une dysfonction « organique ». Il s’agit alors d’une dysfonction majeure, d’une lésion irréversible, d’une malformation, d’une séquelle traumatique ou chirurgicale pour laquelle il est impossible d’espérer récupérer quelconque amélioration de la fonction.

Quelques exemples de lésions organiques irréversibles :

  • Accident de la route avec multiples fractures sur un membre inférieur ayant entrainé une perte de mobilité d’une ou plusieurs articulation(s) ou différence réelle et significative de la longueur des jambes
  • Arthrodèse chirurgicale qui consiste à bloquer définitivement une articulation douloureuse
  • Cicatrice chirurgicale avec rétractions et adhérences cutanées
  • Pied orthopédique de naissance (pied bot etc.)

Cette liste est loin d’être exhaustive et dans toutes ces situations, la lésion ou la dysfonction organique amène le patient à faire avec, c’est-à-dire à compenser du mieux qu’il peut. Ces compensations ont d’abord un coût énergétique qui peut amener rapidement à la fatigue, à la douleur, ou à la réduction du périmètre et de la qualité de la marche. Mais les compensations amènent aussi le sujet à compenser avec d’autres structures ce qu’il ne peut plus faire avec la zone lésée. Par exemple quelqu’un dont la cheville est bloquée compensera par une boiterie qui aura des répercussions directes sur sa hanche, la jambe opposée et son dos qui peuvent eux-mêmes devenir douloureux. Dans ces conditions le podologue intervient au mieux afin de proposer un traitement qui visera à aider le patient à compenser au mieux, avec le moins d’efforts possible. Aucun espoir de traiter la cause dans ce cas, ni de reprogrammer la posture mais beaucoup d’espoir d’en réduire les conséquences.

Le plus souvent c’est l’approche biomécanique sera utilisée, la semelle biomécanique qui ayant le plus de qualité pour aider ce type de patients.

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